Jeudi 30 Octobre 2008
Musique : Que tout est noir - Damien Saez.

     Quand on ne sera plus là, je voudrais laisser ce texte derrière moi.
C'est dans un état d'écorchée que j'écris ce soir à 22h48. J'ai si peur de l'avenir. Mais quel avenir ? Je me le demande aussi.
Demain, c'est la nuit de la peur et le lendemain ce sera la journée de l'hommage. Je ne sais pas si c'est le fait de rendre un hommage qui me fait courber les épaules ou si c'est parce que les valeurs de cette journée sont perdues ? C'est devenu commercial, même plus religieux. Les chrysanthèmes, quel bon marché putain. Ces fleurs que l'on dépose sur les tombes. Mais le monde s'est approprié leur odeur, la société renouvelle ce parfum. Oui, la société est morte et les Hommes avec. Je deviens misanthrope mise à part pour une personne pour qui je détiens une passion grandissante. La société et les Hommes me dégoutent, si vous saviez à quel point. J'essaie de voir le bon côté des Hommes, j'en trouve mais le noir revient toujours au grand galop et m'éblouie tellement il est fort. Les Hommes méritent-ils vraiment que l'on mette un H majuscule à leur nom ?J'ai froid et je me plains. D'autres sont encore plus mal au point que moi, oui, ils sont dehors à essayer de dormir et ils grelottent dans le froid. Et je hais à ce moment-là toutes les personnes qui passent devant. Je me déteste aussi alors. Je suis passée comme beaucoup d'autres devant cette femme. Et je m'en veux, si vous saviez. J'aurais voulu voir dans ses yeux cette lueur qui remercie. Non, je l'ai pas fait. J'ai tout perdu, mais moins qu'elle. J'ai peur de l'avenir. Mais où je vais finir ? Peut-être comme elle, cette femme. Je verrais des centaines de passants me regarder la tête haute sans jamais s'arrêter. Je hais le fric, je hais la société.
Je hais la publicité qui nous pourrit notre putain d'existence. Maigrissez, bande de chiennes. Branlez-vous, bande de chiens. Baisez-vous, tous autant que vous êtes. Pourquoi se priver ? Nous n'aurons bientot plus que ça.
Sans le savoir, vous êtes sous une dictature. Dictature des médias, dictature de la publicité, dictature de la mode : dictature du fric.
Et moi, je m'enfonce avec ma fumée de cigarette qui se dissipe peu à peu et mon verre d'alcool qui me brule la gorge. Et ça me permet de sourire. Les anges n'existent pas, non, c'est des putains de foutaises. Les anges sont des putains de menteurs, je les hais aussi ces cons. 

Mercredi 1er Octobre 2008 - 16h02
Musique : Petit Papa Noël - Les Sales Majestés